En bas de chez moi, sur une poubelle, il y a un petit chien en peluche. J’aime pas. Ca me fait mal. La place d’un chien en peluche, c’est pas sur une poubelle, c’est dans les bras d’un enfant.

Marre que tous les chiens en peluche finissent toujours dans des poubelles, marre que nos rêves s’envolent un jour et qu’on s’en tape.

J’ai envie de hurler, j’ai envie de pleurer.

Merde, mais on va où là ? On fais quoi ? Pourquoi pas brûler les chiens en peluche sur la place publique tant qu’on y est !

Ce chien, c’était peut-être tous les rêves d’un môme, peut-être qu’il va en faire des cauchemars de ne plus l’avoir. Et je préfère même pas me mettre à la place du chien…

J’en ai marre de l’indifférence des gens. Une peluche, c’est pas une bouteille de lait, ça se balance pas comme ça comme si ça ne représentait rien. Alors vous, ceux qui pleurnichez quand votre téléviseur est cassé mais qui pouvez vous débarrasser d’un objet qui représente les rêves d’un môme, rappelez-vous. Souvenez-vous du temps où vous aviez deux ans et où vos peluches étaient les seules choses qui vous protégeaient du monde. Jettez pas ces ours et ces chiens comme si c’était des déchets ménagers. Ya des tas de mômes dans le monde qui voient leur premier fusil d’assaut avant de voir une peluche !

Une peluche, ça se jette pas, ça se donne ou ça se garde.

Putain d’indifférence.