Sentiments étranges ce soir… ou plutôt absence de sentiments, c’est ça qui est étrange.
Me sens vide, « hors de moi-même ». Comme si quelque part quelque chose s’était déchiré, avait disparu. Comme si toutes mes angoisses, les questions que je me pose chaque jour à propos de la vie, du futur, avaient soudainement baissé les armes pour prendre quelques heures d’une trêve dont je ne me rappelais pas la saveur.
C’est bizarre. A chaque instant de ma vie, je m’inquiète, je m’interroge. A propos de l’amour, des autres, tout ça…
Ce soir, j’ai l’impression de m’être résigné à accepter l’inacceptable. Rester seul. Vivre pour toujours comme je vis en ce moment, sans le moindre contact physique avec le monde. Seulement des paroles. Des pensées.
Après tout, c’est pas forcément si horrible que tout ce que je me disais. Je veux dire, j’ai le choix entre deux options : la première, c’est de chercher à saisir chaque occasion de trouver l’âme sœur, y penser jour et nuit, motiver chacune de mes actions par la recherche d’une potentielle vie à deux… La seconde, c’est de devenir nihiliste au possible, déposer les armes. Prendre chaque petit plaisir qui vient, la saveur d’un repas, le parfum d’une fleur. Et laisser tomber ce combat sans fin pour trouver l’être perdu parmi les milliards de créatures qui peuplent ce monde, rendant notre rencontre plus improbable que de devenir millionnaire en me tournant les pouces.
Je ne sais pas. J’ai l’impression que toutes ces années j’ai suivi la mauvaise route. Que j’ai perdu mon adolescence et ma post-adolescence à chercher à tout prix à avoir quelqu’un près de moi. Par égoïsme. Par pur égoïsme. Pour ne pas regarder mon échec social en face.
Et plus je regarde autour de moi, plus je vois tous ces gens, qui ne vivent qu’à travers le regard de l’Autre. L’Autre qui la plupart du temps ne les regarde pas. La vie est chienne avec ceux qui aiment. Souvent. Trop souvent…
Qu’est ce que je penserai dans cinquante ans, quand à l’approche de la fin je me demanderai si j’ai réussi ma vie ? Je serai peut-être seul. Oui, sûrement. Mais est-ce vraiment cela l’important ? Qu’est ce qui me rendra heureux au final : passer ma vie à œuvrer pour mon bonheur ou pour celui des autres, des femmes, des hommes, des animaux, de ma planète ?
Ironie de la pensée : j’ai commencé cet article en pensant ne me poser aucune question, et j’en suis à m’en poser plus que d’habitude. Avec un regard différent toutefois.
Il y a beaucoup de combats à mener, beaucoup d’actions dans lesquelles s’investir, surtout en ce moment. Et elles n’ont rien à voir avec la recherche des yeux de l’Autre pour y voir son image déformée afin de ne pas nous blesser. Alors à quoi bon ? A quoi bon perdre cette poignée d’années qui nous est donnée à faire ce qu’on nous a appris à considérer comme étant « la réussite » d’une vie ?
Je pense ça aujourd’hui, mais demain ? Qui me dira si je penserai encore cela demain ? J’aimerais. Parfois, il suffit de tout petits rien pour démêler l’inextricable nœud de la vie, la rendre moins complexe. Plus… vivable.
La simplicité a du bon.
Commentaires :
Re:
Merci Casanova, mais je pense que le problème viens beaucoup de moi. J'attend peut-être trop de la femme avec qui je ferai ma vie... ce qui fait que je passe à côté d'opportunités de vivre de belles histoires, simplement parce qu'Elle ne correspond pas à l'image que je me fais de mon âme soeur... Mais quelque part, abandonner mon rêve en faisant des concessions qu'au fond de moi je ne souhaite pas faire me rend malade.
Peut-être avec le temps...
Ciao
Re: Re:
Je te remercie pour ton commentaire et aussi pour le lien vers mon blog. Je ne sais pas si mes écrits peuvent donner des frissons, ni si ils peuvent plaire à quelqu'un, ce n'est que dans un but éxutoire que je laisse quelques lignes parfois, quand j'ai envie de parler à quelqu'un, qui n'est jamais là. Mais ça me fait tout de même plaisir.
L'âme soeur, je ne pense pas qu'il faille la chercher. Elle arrive au moment où tu t'y attends le moins, tu rencontres une personne, et tu t'aperçois vite que tu as envie d'être toujours auprès d'elle. Il faut vivre chaque minute et savoir l'apprécier même si nous ne percevons pas très clairement le monde.
Je te souhaite du courage pour la suite (on a toujours besoin de courage)et une bonne continuation à ton blog (j'ai parcouru quelques phrases et j'aime beaucoup moi-aussi ce que tu écris).
A bientôt
Alysira
Yaya beau comme t'es...
Moi mon bonheur est derrière moi...Alors beau comme t'es tu sors tu marches et tu souris... ;-p
Bisous et Bonnes Fêtes
Manouch
Casanova
L'âme soeur ne se cherche pas, elle se trouve...
Essaie de vivre ta vie sans y penser constamment, et tu verras, l'amour te tomberas dessus au moment ou tu t'y attendras le moins... c'est toujours comme ça que ça se passe
En tous cas, je l'espère pour toi, vraiment
Ciao