Parce qu’un matin on se lève, l’esprit embrumé de sommeil, en souhaitant être déjà le soir...
Parce que parfois, s’accrocher encore et encore finit par être de plus en plus dur...
Parce que l’on désire être seul mais on a besoin d’une présence pour vivre...
Parce que nos rêves d’enfants sont inaudibles sous les cris des grands...
Parce qu’aujourd’hui, les seuls mots qui me viennent sont "Waiting for the end to come "...
Bienvenue sur Terre. Bienvenue au...
Magic' Boul'vard
(c) 1991, François Feldman
Elle voit des films
Cent fois les mêmes
Les mêmes crimes
Et les mêmes scènes
Elle travaille seule
Elle place les gens
Dernier fauteuil
Ou premier rang
Les phrases d'amour
Sur grand écran
La nuit, le jour
Ça lui fait du vent
Elle vit comme ça
L'amour des autres
Mais quelques fois
Y a l'image qui saute
Elle vit sa vie dans le noir, bizarre
Pour toujours elle maquille son désespoir
Au magic'boul'vard
Elle laisse tranquille
Les amoureux
Qui ratent le film
En fermant les yeux
Elle vend ses glaces
Avec ses rêves
Un sourire passe
Au bord de ses lèvres
La demoiselle
A lampe de poche
Se voudrait belle
Pour faire du cinoche
Parfois quelle chance
La salle est vide
Pour une séance
Elle devient Ingrid
Elle vit sa vie dans le noir, bizarre
Pour toujours elle maquille son désespoir
Au magic'boul'vard
Elle voit passer
Des gens connus
Des gens glacés
Qui ne parlent plus
Jamais la foule
Ne prend sa main
Ses larmes coulent
Avec le mot FIN