Dans la lignée des discussions philosophiques du dimanche autour d'un verre, je réitère avec... pourquoi suis-je sur Terre? Je sais, ça doit devenir un peu comme une rengaine pour vous, mes amis. Mais c'est mon blog, et j'dis c'que j'veux d'abord! Na!
En fait, ça me travaille depuis que j'ai discuté avec toi, mon Songe, hier soir.
Imaginez que vous recherchiez pendant de nombreuses années ce que vous voulez faire de votre vie. Ce que vous devez faire. Et un jour, au détour d'un chemin, vous rencontrez quelqu'un qui vous guide, qui vous montre clairement les opportunités, ce en quoi vous pouvez agir pour rendre le monde plus beau, moins... sale. Attention, je ne parle pas d'un gourou, ou d'un extrémiste à deux balles qui essaye de vous chambouler le cerveau avec des idées préconçues toutes faites. Non, ce serait quelqu'un qui vous démontrerait que ces choix sont possibles, voire souhaitables. Quelqu'un qui vous laisserait le temps de réfléchir, d'analyser, de retourner tout ça dans votre tête, afin de prendre la décision qui vous semble la meilleure. Quelqu'un enfin qui n'aurait aucun intérêt personnel dans l'affaire, ou du moins dont la franchise n'est pas à remettre en question...
Et puis, vous discutez longtemps avec cette personne. Vous échangez vos visions respectives sur le monde, sur l'avenir, sur la vie, pendant plusieurs années... Et au terme de ces échanges, vous arrivez à la même conclusion, une conclusion dure, froide... mais en même temps pleine d'espoir.
Alors vous êtes persuadé que vous avez trouvé votre voie, que vous savez enfin ce que vous devez faire de votre vie. Mais quelque part, au fond de vous, vous vous rendez compte que vos actions, si vous les basez sur cette voie que vous vous êtes tracée, pourraient influer sur la vie de beaucoup de personnes. Enormément. Et pas toujours en bien. Mais vous savez au fond de votre coeur que cela profiterait au plus grand nombre...
Je relis ce que j'ai écrit, et je m'interroge sur l'utilité de ma démarche. Comme si j'attendais une réponse de votre part, alors que de mon côté je distille les informations au compte-gouttes. Ironie du sort, que de ce qui est peut-être la plus grande interrogation de ma vie, je ne puisse rien vous dire...
Ca me bouffe. Le fait de devoir rester dans l'inaction de peur des conséquences de mes actions. Une peur glaciale, de celles qui s'emparent de vous le soir quand vous vous allongez sous la couette, et qui vous tiennent éveillé pendant des heures. La peur de ne pas avoir pensé à tout, d'avoir oublié le petit détail qui ferait prendre un virage à 180 degrés à votre opinion...
Et le pire, c'est de savoir que la réponse est en moi. Quelque part. Et que je ne sais pas où... Comme si mon esprit était une immense bibliothèque, avec des milliards de livres, dont un seul serait essentiel. Je n'aurai pas assez d'une vie pour les lire tous, pour savoir lequel d'entre eux est LE livre qui m'apportera la réponse que je cherche. Celle qui m'assurera que je fais le bon choix.
Est-ce-que, quelque part, la volonté d'avoir toutes les données d'un problème lié à la condition humaine et à son devenir ne débouche pas inmanquablement sur l'inaction? Ne pas agir pour pouvoir penser, penser pour agir mieux, agir mieux pour ne plus avoir à penser qu'il faudrait mieux ne pas agir...
Tout est si confus.
Commentaires :
Re: Yaya faut que tu avances...
Nous sommes tous plus ou moins sur le chemin de l'asile, ma Manouch. Certains ont le courage de s'en rendre compte, d'autres non...
A très bientôt, et je te souhaite de tout coeur d'arriver à continuer à te battre.
Bises,
Yamael
Manouch
Yaya faut que tu avances...
Tu trouveras ta voie mon Yaya...faut être patient et surtout t'accrocher...
Bisous